Professionnels du secteur médico-social

Un programme présenté par Adapei Loire et Ec6

Les particularités de la nutrition chez les personnes en situation de handicap

La nutrition des personnes en situation de handicap présente certaines particularités à prendre en compte dans la proposition alimentaire à leur faire.

Découvrez d’autres particularités en matière de nutrition.

La loi de 2005 affirme l’égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap. Au moins autant qu’une autre, une personne en situation de handicap a droit à une alimentation qui apporte les nutriments nécessaires à ses besoins pour être en bonne santé et à une alimentation goûteuse qui donne du plaisir, éveille les sens et qui soit l’occasion de partages conviviaux.

Chez une personne avec handicap, les troubles nutritionnels (dénutrition, obésité) sont des facteurs aggravant du handicap et des pathologies plus fréquentes dans cette population (par exemple l’épilepsie, aggravée par la dénutrition). Ils doivent être prévenus, diagnostiqués et traités.

De plus, des troubles spécifiques rencontrés chez nombre de personnes avec handicap moteur ou intellectuel vont impacter directement ou indirectement l’alimentation et la nutrition.

Ainsi beaucoup ont des troubles de l’oralité, de la mastication et de la déglutition qu’il est important de diagnostiquer pour les prendre en charge sur un plan rééducatif et adapter la prise et la texture alimentaire. Les risques de fausse route sont plus fréquents dans cette population, nécessitant aussi une surveillance pour certains lors des repas.

Il ne faut pas oublier la fréquence des reflux gastro-oesophagien, source également de fausses routes et de dysphagie.

Les problèmes bucco-dentaires, fréquents dans cette population, insuffisamment dépistés, traités et prévenus sont des facteurs aggravants.

Parfois les troubles nécessitent la pose d’une sonde de gastrostomie.

L’obésité touche plus fréquemment les personnes en situation de handicap du fait notamment de la sédentarité et de l’insuffisance d’exercice physique. La première action face à ce problème est d’amener les personnes à pratiquer une activité physique régulière. Une diminution de l’apport calorique pourra venir en appui en préservant une quantité de nourriture suffisante pour éviter la frustration d’une portion alimentaire trop petite.

À l’inverse on rencontre aussi dans cette population beaucoup de situations de dénutrition : chez des personnes avec atteinte motrice, polyhandicap, chez les grands déambulateurs…

Certains, les personnes avec troubles de type autistique par exemple, présentent de véritables aversions alimentaires que l’on est obligé de prendre en compte.

Pour d’autres l’environnement (bruit, couleur, convives…) doit être adapté pour que les personnes acceptent les temps de repas.

Les thérapeutiques et notamment les neuroleptiques, ont un impact également sur la nutrition : ces derniers ont tendance à entrainer une prise de poids mais peuvent aussi pousser les personnes à déambuler avec un risque de déséquilibre énergétique, ou entrainer des dyskinésies au niveau de la sphère oto-faciale avec possibilité de troubles de la déglutition et risque de fausses routes.

Enfin cette population a également des comorbidités (diabète, dysthyroïdie…) qui peuvent être plus fréquentes que dans la population ordinaire pour certains diagnostics.

Le vieillissement aggrave en général les pathologies existantes et, comme dans la population ordinaire, en amène d’autres.

Malgré ces difficultés et particularités le repas est un moment important de la journée pour les personnes en situation de handicap comme pour les autres.

Elles sont sensibles à la qualité des mets et à la façon dont ils sont cuisinés.

Comme pour tous l’alimentation est un facteur important de la qualité de vie.

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